Des perturbateurs endocriniens retrouvés dans les urines des enfants en Suisse

Une enquête menée par l'émission Patti Chiari (RSI - Télévision suisse italienne)

Diffusion le 25 septembre 2020

Sara Gnoni, présidente de ToxicFree, est intervenue dans cette émission pour donner un éclairage sur la problématique et des pistes de solutions.
Voir l'émission (en italien) :

Si vous n'avez pas pu suivre l'émission, Sara Gnoni vous résume les points essentiels à retenir :

 

Globalement :

  • Les perturbateurs endocriniens sont l'éléphant dans la pièce: c'est un problème incommensurable, pervasif et pour lequel ne prend pratiquement aucune mesure (un exemple : le triclosan, perturbateur endocrinien reconnu et pourtant toujours présent dans certains dentifrices ou désinfectants en Suisse)

  • Pour avancer sur cette problématique dangereuse pour notre santé, ToxicFree a adressé une lettre à l'OFSP et aux parlementaires en demandant d'agir de toute urgence.

L'enquête présentée dans cette émission portait principalement sur les bisphénols :

  • Les bisphenols sont un oestrogène, remplacé pour ce rôle par le DES (Diethylstilbestrol - vous pouvez aller chercher l'histoire sympathique des cancers transgénérationnels qu'il cause) et dont on a découvert les propriétés de durcisseur de plastique par la suite. L'industrie les ont alors largement utilisés dans ce but.

  • Le BPA a été interdit dans les biberons, par exemple, mais remplacé par d'autres bisphenols, dont le BP-S dont les effets sont peut-être pires. En ce sens, la mention "sans BPA" sur certains produits n'est pas une indication de sécurité.

  • Les coûts annuels des effets des perturbateurs endocriniens sur la santé, calculés de manière ultra conservatrice, sont estimés à 157 milliards d'euros, uniquement pour l'UE, et ce en considérant moins de 5% des perturbateurs endocriniens connus. Rien que pour le BPA et les phtalates on parle de 26 milliards d'euros par an. Et ceci sans compter le coût humain de ces maladies...
Comment réduire notre exposition aux perturbateurs endocriniens ?
Ils sont partout et on ne peut pas y échapper (des POP sont trouvés de la fosse des Malouines jusqu'au lait maternel d'un ours polaire...) MAIS on peut éviter leur exposition un maximum avec quelques conseils pratiques disponibles sur :
  • Conseils pratiques pour les centres de vie enfantine (guide complet)

    Des conseils simples et pratiques pour les parents et les collaborateurs/trices des centres de vie enfantine à appliquer dans divers lieux : cuisine, salle d'hygiène, espace de jeux et bricolage, salle de repos, à l'extérieur
    Réalisé par la Ville de Lausanne, en collaboration avec ToxicFree

  • Conseils aux parents (dépliant)
    Des conseils simples et pratiques pour les soins, l'alimentation et les lieux de vie (maison, travail)
    Réalisé par ToxicFree

  • EN BREF :
  • Manger frais, sans emballage et sans pesticides le plus souvent possible
  • Éviter le plastique, surtout en contact avec la nourriture et les boissons
  • Sur notre peau et celle de nos enfants, ne mettre que ce que l'on mangerait  !